Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/185

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sie de son éternelle Cité. Aussi, malgré ses cris, sera-t-elle soumise à toutes les opérations du ciseau. Si elle lui reste fidèle encore, si elle se montre toujours généreuse, prête à tout accepter, comment lui épargnerait-il les peines plus vives et plus profitables réservées aux cœurs héroïques ? Ce Père la traitera comme il a traité son Fils, aimant trop cette enfant pour ne pas la combler de ce qu’il a de plus précieux pour elle ! Que devra faire alors cette âme désolée ? Elle devra se dire combien l’aime un Dieu qui se l’unit si étroitement et pour l’éternité.....[1]


L’âme ne s’étonnera plus de tout ce qu’on lui demande ; deux grandes ailes l’emportent dans le sein de Dieu : la confiance et le renoncement. Elle doit maintenant comprendre qu’il est urgent de se donner pour acquérir un point de ressemblance avec le Créateur, que notre moi doit être tout amour pour s’unir avec l’Infini. La sainteté, à mesure qu’elle avance, voit sa volonté propre

  1. Conseils de Mgr Peyramale, d’après M. Henri Lasserre.