Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/210

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une flamme, traverser toutes choses pour allumer la vie de la douleur dans ce qui n’est point éternel ? Est-il le sel de ce qui a vie dans les efforts du relatif ? Partout présent, fait-il aussi pour nous le mérite du bien ? On ne sait, on ne sait..... Mais les méchants peut-être serviront à la Gloire, quand on saura de quel point il a fallu les ramener. Peut-être rehausseront-ils la joie, quand on verra quelles libertés lourdes et sauvages la grâce a reconduites à Dieu.....

Il est grand, l’amour de ceux qui aiment dans la douleur !

Nous devrons pénétrer le sens de cette parole inouïe : « Il y aura plus de joie au Ciel pour un seul pécheur qui fait pénitence, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence..... » Il devient donc bien précieux, ce pécheur ! Il doit l’être, il est vrai, pour celui qui a créé le cœur des mères.....

Pourquoi ne déplaît-il pas à Dieu que l’homme ait besoin de pénitence ? Pourquoi tant de glorieux saints, au lieu de devoir leur origine à l’innocence, furent-ils souvent de grands pécheurs ?