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CHAPITRE XXV




la grande loi de ce monde est celle de la formation des âmes

La société païenne se vit soumise à la nécessité du travail servile, parce qu’elle ne savait trouver plus haut ses conditions d’existence. Les hommes n’auraient pas eu besoin d’y recourir s’ils avaient été meilleurs : les uns, en travaillant d’eux-mêmes, puis en consommant moins qu’ils ne produisaient, et les autres, en traitant la nature humaine avec les égards auxquels elle a constamment droit.

Ces deux choses, il est vrai, ne pouvaient leur venir que du Christianisme. Ce sont les égards ineffables de Dieu envers nous qui nous ont révélé la valeur de l’homme. Ne nous prévalons donc pas d’idées que, pendant quatre mille ans, nous n’avons pas même su prévoir ! Trop enclins,