Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/253

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de le faire, puisque du premier mouvement il est si vite allé du bien au mal..... Hélas ! on voit à qui Dieu a affaire quand il se trouve en face du créé !

Alors apparaît à la fois tantôt la juste punition d’une faute qui pouvait à jamais perdre l’homme, tantôt la générosité envers une créature à laquelle la miséricorde ne refusera rien pour l’orner d’un mérite plus grand aux yeux de l’Infini. Ici, l’âme ne sait ce qu’il faut le plus admirer et bénir, ou de la sollicitude courroucée autant qu’attendrie du Cœur divin, ou de la confiance magnanime qu’il fonde en la surabondance du don et du pardon qu’il désire accorder ! confiance et sollicitude auxquelles nul sentiment, nul amour, en aucun temps, en aucun lieu, ne saurait être comparé.

Dans tous les cas, avouons-le à notre honte, c’est l’homme qui s’est mis dans la nécessité de reprendre son être de plus loin, et Dieu seul a montré une générosité ineffable..... Que l’homme le comprenne bien, sans la miséricorde, tout croulait dans la mort.

Les Cieux voulurent donc secourir ce fils de