Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/268

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Sur une telle disproportion dans l’homme, émettons une simple vue :


L’homme aurait-il autant de grandeur, s’il n’était chargé que de son propre poids ? La liberté, cette énorme puissance confiée à un être si frêle, pourrait-elle ne servir qu’à celui qui l’exerce ? La douleur, cette épreuve aussi redoutable à l’être que le néant, pourrait-elle ne profiter qu’à celui qui la porte ? L’Église ne nous a-t-elle pas appris que, par la sublime loi de la Communion des saints, la communication des biens spirituels est établie entre toutes les âmes qui travaillent encore sur la terre, celles qui règnent dans le Ciel, et celles qui se purifient dans le Purgatoire ? Nous communiquons avec les âmes qui règnent dans le Ciel en ce que, ayant égard à nos prières, elles intercèdent pour nous auprès de Dieu et nous font participer à leurs mérites. Nous communiquons avec les âmes qui se purifient dans le Purgatoire en ce que, leur appliquant nos prières, nous les soulageons par nos bonnes œuvres et les faisons participer à nos mérites.