Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/269

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Ce dogme, sur lequel reposent la force de ceux qui vivent et l’espoir de ceux qui meurent, ce Dogme qui lie le Ciel à la terre, et la terre aux lieux définitifs de l’expiation, tire lui-même sa force de notre liberté. Alors ces trois hommes, l’homme triomphant, l’homme militant et l’homme souffrant, forment comme un seul être dont un pied est déjà dans le Ciel. À la lumière de l’Infini, tous les hommes redeviennent les membres les uns des autres. Les mérites de chacun se répandent sur tous, dans ce mystérieux corps, par le canal de la réversibilité, véritable rétablissement de la circulation du sang de l’homme. Mais une aussi merveilleuse réversibilité, où pourrait-elle prendre sa source, si ce n’est dans une unité plus merveilleuse encore ? unité et solidarité de l’essence créée dont notre raison ne saura jamais comprendre l’étonnant mystère en ce monde.


Là n’est point toute l’idée. Il faut chercher encore pourquoi l’homme est sublime. Il faut trouver les racines ontologiques de l’antique et iné-