Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/271

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Des mondes innombrables circulent au-dessus de nos têtes, des créatures innombrables doivent les habiter, et toutes ne forment qu’une création au sein de l’Infini. Dans la nature, on ne voit qu’une loi ; les êtres sont placés aux différents degrés de cette loi, et au sommet de l’échelle se trouve l’être qui les complète et qui explique toute la loi.

Or, comme l’univers physique, avec ses myriades d’étoiles éclairant peut-être autant de globes habités, se rattache, de système en système solaire, à un centre qui détermine tout, que savons-nous si le monde moral, avec ses myriades d’êtres placés dans le sentier de la création, ne se rattache pas, de race en race d’âmes, à une seule race qui décide de tout ? De même que, par leur unité d’être et par la Communion des saints, une solidarité intime réunit tous les hommes qui ont habité ce globe, que savons-nous si une solidarité