Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/275

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XXX




douleur et amour : voila l’homme

Sueurs de l’homme ! larmes de l’homme ! sacrées jusque dans le nom que vous prêtent les langues, auriez-vous le grand respect du genre humain, si vous tiriez tout votre prix des motifs, presque constamment vains, qui vous ont fait couler ?

Mais l’univers nous en a dit peut-être plus que l’homme..... Ici, tout se ramène à cet être sublime, sur qui Dieu semble concentrer ses sollicitudes, comme chaque astre du ciel dirige sur lui ses rayons. Tout demande une place autour de lui, jusqu’à ces globes qui se plient sous la subordination apparente dans laquelle la petitesse, qu’inventa la distance, les fait circuler sous nos yeux. Leurs feux secondaires, s’allumant sur nos têtes à l’heure des mystérieuses paix de la nuit, semblent