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APPENDICE




« Le sang répandu sur la Croix, dit saint Paul, a pacifié tant ce qui est sur la terre que ce qui est au Ciel[1]. » C’était l’opinion d’Origène (grand homme, dit Bossuet, et l’un des plus sublimes théologiens qui aient illustré l’Église), que « le sang répandu sur le Calvaire n’a pas été seulement utile aux hommes, mais aux anges, aux astres et à tous les êtres créés[2]. »

Le saint antagoniste d’Origène, saint Jérôme, déclare lui-même que c’est encore une opinion reçue, « que la Rédemption appartient au Ciel autant qu’à la terre. » Saint Chrysostome déclare à son tour « que le saint sacrifice, célébré jusqu’à la fin des temps, opère pour tout l’univers ». « Mais contemplez, dit ailleurs Ori-

  1. Saint Paul nous apprend que le sang du Sauveur va partout : Pacificans per sanguinem crucis ejus, sive quæ in terris, sive quæ in cælis sunt.
  2. De morte Christi, non hominibus solum utili, sed angelis etiam et sideribus.