Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/288

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gène, l’expiation du monde entier, c’est-à-dire des régions célestes, terrestres et inférieures, et voyez que l’Agneau seul a pu ôter les péchés du monde. » Ou encore : « L’autel était à Jérusalem, mais le sang de la victime baigna l’univers. » Ou encore : « Pourquoi Celse croit-il que nous comptons pour rien la lune et les étoiles, tandis que nous avouons qu’elles attendent aussi la manifestation des enfants de Dieu ? Que n’a t-il entendu l’hymne : Louez-le, ô vous, étoiles et lumières ! etc.[1] »

Après avoir rappelé ces textes patristiques, le comte de Maistre dit : « Au reste, c’est assez pour moi de chanter avec l’Église romaine :

Terra, pontus, astra, mundus,

Quo lavantur sanguine[2].

  1. « La terre, a dit de nos jours le Docteur Sepp, est comme le tabernacle de la création entière ; comme l’autel où l’Éternel descend tous les jours et dont il fait l’empyrée de l’univers. C’est sur la terre qu’est Jérusalem, Autel sacré d’où le sang de la divine Victime a coulé sur toute la création. Notre planète a donc plus d’importance au point de vue spirituel qu’elle ne semble en avoir d’après sa position astronomique. Et le genre humain, qui la peuple, donne dans sa conversion plus de joie à Dieu que les habitants de tous les autres corps célestes. » (Vie de Notre- Seigneur Jésus-Christ, t. II, ch. XXII, Position centrale de l’homme et de la terre.)
  2. Hymne du Vendredi Saint. Bréviaire romain.