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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/309

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rable de l’état actuel des choses, c’est-à-dire d’une protection annuellement contestée, à une réduction de 5 fr. sur les droits qui resteraient ainsi fixés pour un temps déterminé ?

R. Cette inquiétude ne me paraît pas équivaloir dans ses inconvénients à une réduction de 5 fr. qui tuerait immédiatement les forges allant au charbon de bois. Elles doivent préférer la crainte de la mort à la mort même. D’ailleurs etc. »

Et plus loin :

« D. Comment se fait-il que les maîtres de forges au charbon de bois tiennent tant au maintien d’une protection qui doit nécessairement amener leur ruine ?

R. Parce qu’ils aiment mieux vivre un peu plus long-temps que d’être tués tout de suite ».

Ces réponses sont, comme vous le voyez, remplies de franchise et de naïveté ; et on conçoit parfaitement que si les maîtres de forges avaient su être gravement lésés par la réduction, ils devaient préférer ia crainte de la mort à la mort même ; mais, je le répète, ces craintes si franchement exprimées et si souvent reproduites étaient vaines ; la réduction a eu lieu et personne n’en est mort, seulement on gagne peut-être un peu moins ; ou ce qui est préférable, on a amélioré les moyens de fabrication.

Examinons un peu maintenant le dommage qui résulte pour la marine de l’État et pour celle du commerce, de cet état de choses.

« D. Quelle quantité de fer en barres ; demande le ministre au délégué de la chambre de com-