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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/366

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seule discussion des questions de douanes les inquiète et arrête les progrès de leur industrie, c’est dans cette crainte qu’ils hésitent à substituer de nouvelles machines aux anciennes, qu’ils raccommodent leurs vieux ustensiles, tandis que les Anglais brisent les leurs pour les remplacer par d’autres plus perfectionnés. Ce sont les mêmes qui préfèrent la prohibition à un droit protecteur équivalent, qui ne ferait que rendre hommage aux principes en changeant un mot ; ils aiment mieux une porte bien épaisse, bien close et gardée par une armée de surveillants, qu’une barrière qui, lorsqu’elle est élevée, laisse passer tout le monde dessous.

Quelle différence entre ces paroles et ces désirs si timides et si honteux, qui se cachent et demandent grâce en pleurant pour leurs intérêts qu’ils croient lésés, avec les pensées généreuses exprimées par M. Kœchlin dans ses réponses lors de la même enquête !

« C’est là ma conviction bien sincère (que le droit peut et doit être réduit) ; et il l’a fallu telle pour me faire aujourd’hui marcher à part de ceux dont pendant si long-temps je me suis fait un plaisir et un mérite de partager les opinions. Tout d’ailleurs milite ici pour témoigner en faveur de cette sincérité, même mes intérêts les plus chers.

Notre maison occupe dans ses propres ateliers de filature, de tissage et d’impression, de 4500 à 5000 ouvriers. Nous avons plusieurs millions en valeur d’établissement. Pendant 50 années j’ai été