La production du blé, du fourrage et des menus grains est presqu’aussi considérable qu’autrefois, il n’y a de diminution que dans la paille. Le résultat de ce système a été de fournir de la nourriture à 42 chevaux ou bœufs au lieu de 15, et à 400 moutons au lieu de 100, ce qui a considérablement augmenté les engrais ; on n’employait que sept à huit personnes, aujourd’hui on en occupe 60 à 70. Cette amélioration s’est opérée peu à peu et sans nouvelle mise de fonds.
Partout le prix des fermages a augmenté ; dans certaines localités ce prix a doublé ; l’augmentation n’a jamais été moindre du tiers. Des terres louées à raison de 35 francs la mesure avant la culture de la betterave, le sont aujourd’hui à 70 et même 80 francs, pour quelques morceaux. M. Legrand de Till (Pas-de-Calais) évalue l’augmentation de 28 à 45 pour les terres ordinaires, et de 10 et 12 francs à 72 et 80 pour les terrains maresques. À Dury, (Aisne), les locations se sont élevées de 60 à 120 et 125 francs ; à Saint-Quentin, de 75 à 150 et même 180 francs. À Guyancourt, près Versailles, où les terres ordinaires se louaient 150 francs l’hectare, on offre 300 francs de celles non préparées où l’on a récolté des betteraves. La valeur vénale n’a pas moins augmenté que la valeur locative ; comme celle-ci l’accroissement va-