Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/259

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termes qui lui ont donné lieu, avant d’entrer plus avant dans la discussion.

Examinant dans quelques-unes de nos précédentes leçons la question des monnaies, j’eus occasion de vous signaler les effets désastreux des altérations commises à différentes époques par plusieurs gouvernements ; et je m’étonnai qu’une administration aussi éclairée que celle de la Belgique pût songer à renouveler au 19me siècle les déplorables falsifications de monnaies des âges précédents.

Ce pays, séparé violemment de la Hollande en 1830, se trouva à cette époque sans monnaie nationale et fut obligé de se servir des monnaies étrangères ; empruntant plus particulièrement à la France ses pièces d’argent, et à la Hollande ses pièces d’or. Ce fut pour sortir de cette position qu’une loi fut présentée aux chambres en 1832, pour donner à la Belgique une monnaie spéciale. Cette loi, votée le 5 juin 1832, portait qu’il serait frappé à la monnaie de Bruxelles des pièces à l’effigie du roi Léopold, fabriquées d’après le système monétaire français. La partie de la loi concernant les monnaies d’argent reçut bientôt son exécution, celle qui statuait à l’égard des pièces d’or, resta seule suspendue, ce que j’ignorais et ce qui fut de ma part la cause d’une erreur dont je vous parlerai tout à l’heure.

Aujourd’hui une nouvelle loi étant proposée à la chambre des représentants et au sénat, et cette loi brisant, quant aux pièces d’or, l’unité de système décimal français adopté pour les pièces d’argent, je me suis permis