Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/266

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lois monétaires qui ont le franc pour base. »

» Est-ce enfin au paragraphe où l’on a la générosité de nous croire encore assez ignorants pour caresser les illusions de la balance du commerce qu’on me renvoie ? mais la citation qui précède suffit pour repousser cette pensée.

» Que reste-t-il donc pour moi, Monsieur, dans la lettre que vous reproduisez : rien.

» Soyons de bonne foi ; les premiers arguments avaient été puisés à des sources apocryphes, et ceux qu’on produit pour ne pas les rétracter reposent sur une supposition erronée.

» On suppose de nouveau que nous avons un système monétaire, tandis que nous n’avons qu’une loi qui n’a pas été mise à exécution pour ce qui concerne la monnaie d’or.

» Nous, Belges, nous sommes aujourd’hui dans la même position que celle où se trouvait la France il y a quarante ans ; nous nous trouvons même dans une condition plus libre ; car nous n’avons rien à démonétiser ; nous sommes sans antécédents qui nous gênent, sans préoccupation du passé.

» Dans une pareille situation, et précisément parce que nous n’avons qu’un étalon monétaire, que cet étalon est l’argent, parce que l’or est marchandise, nous devons établir le rapport légal d’après la moyenne des prix du marché. Or, c’est ce que nous avons fait ; on l’avoue en ne répondant point à la seule condition sérieuse de la question. On avait d’abord prétendu que la hausse de l’or était momentanée ; j’ai hasardé de repousser cette idée et l’on n’y revient plus ; cependant toute la