Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/267

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

difficulté est là. Qu’on nous prouve que l’or doit revenir à la valeur qu’il avait il y a quarante ans, que le rapport de 1 à 15 1/2 approche plus de la réalité actuelle que celui de 1 à 15 3/4, et je me donne pour battu ; car je suis d’accord sur les principes, je ne conteste que leur application. »

Du moment où M. de Bouckère veut bien convenir qu’il est d’accord avec nous sur les principes, les différences d’application deviennent presque insignifiantes. Il résulte en effet de la lettre qui précède que l’honorable directeur de la banque de Bruxelles veut, comme moi, qu’on laisse subsister l’harmonie des lois monétaires qui ont le franc pour base ; comme moi, il veut éviter les refontes de monnaie, les variations soit de poids, soit de titre ; comme moi, il repousse les propositions de la loi dont il s’agit, et qui tendent à n’obtenir qu’une monnaie spéciale à la Belgique, en dehors du système décimal ; il trouve enfin qu’il est préférable de laisser la pièce d’or ce qu’elle est dans la loi, sauf à changer la dénomination de 20 francs ou l’effigie, en l’expression du poids et du titre, et de laisser au gouvernement le soin de fixer tous les six mois, la valeur à laquelle l’or serait pris au trésor, d’après le prix du marché.

Que reste-t-il donc maintenant entre M. de Brouckère et moi ? Rien, puisque d’une part le reproche d’ignorance que j’adresse aux auteurs du projet, qui caressent encore les illusions de la balance du commerce, ne s’adresse pas à cet économiste qui repousse lui-même le projet et ses erreurs ; et que de l’autre je reconnais l’inexactitude des renseignements qui