Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/276

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faire servir au transport des récoltes, que l’intelligence éclairée du cultivateur ait su rendre celles-ci aussi bonnes, aussi abondantes que possible.

Dans la plupart des campagnes, la routine a seule dirigé jusqu’ici la production il serait tems enfin que le science vint remplir cette tâche souvent délicate, et guider l’ouvrier agricole dans ses travaux.

C’est là une question d’enseignement, que le gouvernement a pensé résoudre par la loi sur l’instruction primaire, mais qui ne le sera véritablement que lorsque le programme des connaissances que les maîtres d’école sont chargés de faire acquérir aux enfants qui leur sont confiés, aura été modifié c’est-à-dire quand les matières inutiles à des cultivateurs auront fait place à d’autres plus spéciales, telles que des notions de chimie pour l’analyse des terres et des engrais, des éléments de l’art vétérinaire pour les maladies de bestiaux, des leçons théoriques et pratiques sur les greffes, les plants, semis etc., l’établissement des haies, fossés, rigoles, pour retenir les terres, absorber les eaux et arroser les prairies.

Toutes, ces connaissances n’ont rien d’inutile, et qu’on ne puisse exiger des maîtres que les écoles normales des départements forment pour tous nos villages ; la grande difficulté, c’est de faire adopter par le conseil de l’Université une réforme dans le mode de l’enseignement, et d’abandonner, dans ce cas du moins, le système des études littéraires pour celui d’une instruction pratique, tel que l’a adopté l’Autriche, pays que nous consi-