Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1837-1838.djvu/277

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dérons à tort comme arriéré, et qui pourrait nous offrir souvent plus d’un bon exemple à suivre.

En voyant tout ce qu’il y a à faire pour ramener l’agriculture dans la voie de la prospérité, on comprend jusqu’à un certain point, tant la tâche est lourde et difficile, qu’on n’ait rien fait pour elle, et que la sympathie qu’on lui témoigne en tant de circonstances se soit bornée jusqu’ici à des vœux stériles. Mais on ne peut s’empêcher de regretter que ses amis officieux, et surtout officiels, n’aient point eu du moins le courage et la volonté d’empêcher qu’il ne lui fût fait plus de mal encore, dans une occasion récente, lors du vote de la loi des sucres, qui a sacrifié l’industrie du sucre de betteraves au prolongement de la crise de mort des colonies.

Dura lex, sed lex

La loi est dure, mais c’est la loi ; je la respecterai donc, mais tout en souhaitant que la session qui vient de s’ouvrir ne se passe pas sans être témoins de son abrogation ou tout au moins de sa révision complète.

Tout ce que l’on fera d’ailleurs pour l’agriculture réagira sur l’industrie et le commerce ; car, on l’a dit avec raison, les consommateurs par excellence sont les habitants du pays. Quand, donc, la Provence vendra ses huiles ; la Bresse, la Bauce, la Brie leurs grains ; le Nord ses colza et ses navettes ; le Bordelais, la Champagne et la Bourgogne leurs vins ; Rouen, Mulhouse, Sedan, Reims, St. Quentin, Tarare, Lyon, Amiens placeront fa-