Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/110

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de fer. Quant an luxe. vons le rencontrez à Fage de pierre, car qu’est-ce antre chose que du luxe ces dessins grossiers qui ornent les instruments primitifs de l’époque ? Le luxe et l’art se ticnneut, et de même que les œuvres de poésie ont précédé les œuvres en prose, de mêaic l’art a précédé la science. Qui sait si nos phi ;) importantes inventions ne sont pas dues au besoin que nous éprouvons d’embellir ce qui nous entoure.

En résumé, si malheureusement le vice abonde de nos jours. il est certain qu’il est moins répandu qu’autrefois. Notre époque, quoi qu’on en dise, est plus disposée à saer~i(r Ics intérêts matériels à des intérêts moraux que toute autre époque, car autrefois le nom même de la vertu était iiicouDu aux popntations ignorantes ; au moyen âge, l’idée de la patrie était peu répandue ; on ne connaissait guère les passions politiques qui jouent un si grand rôle de nos jours ; enfin la not ion même des intérêts moraux est moderne. I) ne faut pas juger une époque d’après quelques faits saillants, exceptionnels c’est l’ensemble ~u’i) faut examiner de sang-froid et impartialement. On se laisse trop prendre aux déclamations de certaines oppositions, on prend trop à la lettre certains sermons il est impossible que nous soyons pires que nos pères, le raisonnement et Ifs faits concordent pour réfuter de pareilles assertions, mais tout nous impose le devoir de faire tous nos efforts pour que nos enfants soient meilleurs que nous. COMPTEZ Civilisation, Progrès.

INTËRUt. Ce mot, qui fut employé pour la première fois pendant la réforme religieuse en Allemagne dans les transactions entre l’empereur et les Etats protestants, ne signifie plus que l’accomplissement temporaire d’une fonction à la place d’une autre personne.

C’est presque toujours un ministre qui est chargé, par intérim, du portefeuille d’un ministre absent. Dans les pays constitutionnels où les ministres sont responsables, cet usage se comprend dans les autres pays c’est une simple imitation sans nécessité légale, comme le contre-seing d’nn ministre sous un gouvernement absolu.

Dans les préfectures, dans les mairies, etc. c’est un subordonné qui est chargé de l’intérim (le secrétaire généra), l’adjoint). Pendant l’absence d’un ambassadeur, le premier secrétaire fonctionne comme chargé d’affaires c’est également un intérim.

L’intérim est une période d’arrêt H est d’usage que l’intérimaire,–siles fonctions ne lui sont conûées que pour pen de semaines on de mois, n’expédie que des affaires courantes <m urgentes et n’entreprenne rien de nouveau. INTERNATIONALE (ï.’)ott l’AMoeMMon in<eftM<MKc/e des J’racat~Mft. Cette trop célèbre association doit son origine aux relations qui s’engagèrent, lors de l’Exposition nniver8elle de Londres, en t862, entre les on~ners MACl’fCE BLOCK.

socialistes français qni y étaient envoyés aux frais du gouvernement et les ouvriers anglais, aujiiés aux Trades Unions. Jusqu’à cette époque, le socialisme continental n’était guère descendu sur le terrain des réalités. Il se contentait de formuler des plans d’organisation du travail, dont le trait essentiel était ta substitulion de l’association au salariat, et la subordination du capital an travail. Mais en 1862 le contact des socialistes français avec les Unionistes anglais leur permit de se rendre. compte de l’organisation et des ressources des Trades OMt’oM, et ils songèrent à importer ces puissantes machines sur le continent, en les mettant au service de leurs théories, c’està-dire en les employant à faire d’une manière systématique la guerre au capital. C’est à un meeting tenu le 28 septembre [864 en faveur de la Pologne dans Saint-Alarlins Hall, que l’on jeta les bases de l’Internationale. On adopta un règlement provisoire, en chargeant un comité d’élaborer les statuts de l’association, et de convoquer ses auitiés à un congrès, où ces statuts seraient définitivement adoptés. Un préambule, conçu à dessein en des termes assez vagues, de manière à pouvoir être accepté par les différentes sectes socialistes, fut placé en tête du règlement provisoire et plus tard en tète des statuts. 11 y était dit notamment e que l’assujettt~ment du travailleur au capital est la sourt~de toute servitude politique, morale et mat rlelle que pour cette raison l’émancipation écbaamique des travailleurs est le grand but auquerdoit être subordonné tout mouvement politique ; que tous les efforts faits jusqu’ici ont échoué, faute de solidarité entre les ouvriers des diverse professions dans chaque pays, et d’une union fraternelle entre les travailleurs des diverses contrées, etc., etc. La conclusion était que les ouvriers de toutes nations devaient s’associer, en prenant < pour base de leur conduite envers tous les hommes la vérité, la justice, la morale, sans distinction de couleur, de croyance ou de nationalité.’ Les termes de ce programme étaient assez généraux et assez élastiques pour n’éloigner personne cependant l’association fat lente à se constituer, quoique la cotisation annuelle n’eM été fixée qu’à un shelling un bureau put s’établir néanmoins à Paris, rue des Gravilliers, où se réunit le premier groupe des internationaux ; -mais, au témoignage de M. Fribourg, « dès le début de l’entreprise, l’argent manquait. n Il en était de même à Londres. a Sans le produit d’un thé de famille avec concert, discours et bal, que donnèrent les membres anglais au public de Londres, l’œuvre eût peut-être tardé long, temps à prendre racine en Angleterre, faute d’argent Ce fut seulement le 3 septembre 1866 que l’association naissante put tenir son premier congrès à Genève, sons la présidence de Yung, membre et délégué du comité central de Londres. Le nombre des délégués des sections déjà formées on en voie de formation en France, en Allemagne, en Angleterre, en 1. I/~Moehttïbn inieftMHoMte <ÏM ~ropoiïfM~, 1~ B. E. Frfbom~, t. S.