Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/145

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

zone favorable au coton commence an 43° degré, soit de l’embouchure du Tronto dans l’Adriatique, en longeant les côtes méridionales, au promontoire de Piombino sur la Méditerranée cette zone comprend les provinces napolitaines, la Sicile et la Sardaigne. En limitant celte zone aux terrains voisins de la mer, on aurait 2 millions d’hectares applicables à la culture du coton. On peut récolter en Italie jusfin’a 450 kilogrammes par hectare ; les frais de production reviennent à 200 fr. et le coton peut couramment être vendu 1 fr. 30 à 1 fr. 50 le kilogramme.

On compte, en Italie, environ 1,400,000 chevaux, 3,700,000 bêtes à cornes, 12 millions de bêtes à laine, 3,900,000 porcs. L’industrie italienne n’est pas au premier rang en Europe, mais elle n’est pas sans importance. Ses mines produisent du./w (surtout dans l’ile d’Elbe), de beaux MM’&t’M, du plomb, et du c :<t’M’e (en Sardaigne), du MM/ve (en Sicile et dans la Romagne), du sel, du borax, etc. Parmi les industries les plus répandues, nous citons la soie, 210 millions de kilogrammes de cocons, soit 13,200,000 de soie grége. La valeur de la po~’t’e, de la porcelaine et de la verrerie fabriquées dans 2,300 établissements avec 80,000 ouvriers, est estimée à 50 millions de francs. L’exportation des chapeaux de paille de Toscane se monte à une valeur de 15 millions. On produit aussi des tissus de toutes sortes, des armes et autres objets. La valeur du commerce s’est élevée en 1871 à 2,048 millions, savoir importation, 1,085 millions et exportation, 963 millions. Les principaux articles exportés sont céréales, 101 millions ; fruits, tienrs et fourrages, CO millions ; huile d’olive, 126 millions ; produits chimiques, 24 millions ; soie, 383 millions ; chapeaux de paille, JI millions ; vins, 14 millions ; bestiaux, 59 millions et demi.

Le mouvement commercial décennal, de 1862 à 1871, sans y comprendre le commerce de transit, est représenté dans le tableau suivant Années. Importation. Eïpormtioo. . 830,029,347 N7,168,357

902,t8 ;i,066 633,8M,052 
983,775,991 573,465,693 
965,173,67i ! 558,285,576 

G 870,048,517 617,688,681

. 885,910,96t 739,975,677

. 89G,569,t22 787,101,477

936,522,831 791,588,898 
895,717,633 756,276,905 
963,698,111 l,OS5,15i),567 

Pour compléter )es renseignements ci-dessus, nous dirons que l’Italie possède 6,287 kilomètres de chemin de fer cn exploitation ; 7,800 kilomètres de routes uationates ; 19,600 kilomètres de routes provinciales, et 90,000 kilomètres de routes communales. Il y en a en construction on ’en projet un parcours de 306,000 kilomètres ; le réseau une fois terminé, donnera !,03S mètres pour chaque kilomètre carré de la superncie territoriale. L’effectif de la marine marchande à voiles est de 18,600 navires, jaugeant 990,000 tonnes, montés par 184,000 marins. Le nombre des vapeurs augmente rapidement ; leur nombre en 1872 est de 120, jaugeant 33,000 tonneaux. La pêche du corail et du poisson donne emploi à H,600 bateaux montés par 31,000 hommes.

,606 bureaux de poste et 1,259 bureaux télégraphiques sont ouverts au service pub)ic. Le développement des lignes télégraphiques est de 17,000 kilomètres ; celui des fils télégraphiques est de 50,000 kilomètres.

Parmi les institutions de crédit, la plus importante est la Banque nationale ditalie, au capital de 200 millions. Outre cette banque d’émission, dont les billets, d’après la loi du 1" mai 1866, on : cours forcé dans tout le royaume, il y en a cinq autres la Banque romaine, dont les billets ont cours légal dans la province de Rome ; la Banque nationale toscane et la Banque toscane de crédit, dont les billets ont cours légal dans la Toscane ; la Banque (BaHco) de Naples et celle de Palerme, dont les billcts ont cours respectivement dans les provinces napolitaines et siciliennes. Les billets de ces cinq banques sont toujours convertibles ou payables à présentation avec le billet de la Banque d’Italie, qui se trouve ainsi, en réalité, le seul billet ayant cours forcé. La circulation des banques d’émission, au 31 octobre’872, était de 1,420,876,817 fr., dont 700,000 millions pour compte des finances de i’État.

A lamême date,il y avait dans tout te royaume : 99 sociétés de crédit ordinaire au capital de 624,767,628 fr. ; 79 banques populaires au capital de 24,188,130 fr. ; 10 institutions decrédit agraire ; 7 institutions de crédit foncier. It faut rappeler ici les 210 caisses d’épargne que nous avons mentionnées au chapitre Bienfaisance. La plus importante est celle de Milan, qui, au 3t octobre 1872, avait un actif de 253,953,168. francs les dépots s’élevaient à 226,391.367 fr. Si on comparait la situation actuelle à celle qui existait avant la formation du royaume. on constaterait l’immense progrès intellectuel, matériel et économique qui a été accompli en peu d’années ; en un mot, la grande rapidité avec laquelle l’Italie a marché dans la voie de la civilisation. Elle a donc bien lieu de se féliciter de son unité politique conquise après de si longs efforts. GASP. FiNAU.

IVRESSE. IVROGNERIE. Le législateur doitil intervenir dans l’intérêt de la morale privée ? L’esprit moderne y répugne de plus en plus, ne serait-ce qu’a cause de l’abus possible ou probable de cette intervention. Aux époques et dans les contrées où régne un système plus ou moins théocratiqne et où le pouvoir civil prête son bras aux ministres du culte, les lois pénales flétrissent des actes et même des abstentions qu’elles considèrent comme autant de transgressions des préceptes de la religion ou de la morale. De nos jours, heureusement, le législateur, dans les pays

libres, bien entendu, ne se croit plus en droit d’édicter des pénalités contre ceux qui