Page:Block - Dictionnaire général de la politique, tome 2.djvu/19

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Les tenants sont des figures célestes, idéales ou humaines, qui soutiennent i’éca ; les supports sont des figures d’animaux ou d’êtres fantastiques qui supportent l’écu. Le cri de guerre ou le cri d’armes, inhérent à la possession, n’était point pris par tes cadets. J)fo ?~ot’e .y<MM<-De/ :M~ f6 !MafaM< le . ??’0~ à la rescousse Montoison, etc., etc., sont des cris d’armes. Le cri se place au-dessns de l’écu, la devise au-dessous.

Le manteau est l’ornement extérieur de l’écn pour les empereurs, les rois, les princes et les dncs.

Les armes des empereurs et des rois sont placées sous une tente ou pavillon orné de franges et de riches broderies, avec leurs tenants. Ce pavillon, sous les rois de France, était surmonté de l’oriflamme. (t’by. Drapeau.) Dans les souverainetés, dignités et emplois, le pape porte ses propres armes, et l’écu est surmonté d’une tiare faite de trois couronnes, d un bonnet élevé, orné d’un globe cintré et surmonté d’une croix d’argent. Derrière l’écu sont deux olefs passées en sautoir, l’une d’or et l’autre d’argent, liées d’azur, chargées de croisettes de sable et la croix triplée posée en pal. Les dignités ecclésiastiques, après celles du pape, sont symbolisées ainsi qu’il suit : le cardinal timbre son écu d’un chapeau rouge garni de cordons de soie ronge, entrelacés en losanges, avec cinq rangs de houppes qui augmentent en nombre, et sont en tout pour chaque cordon quinze de chaque côté, posées t, 2, 3, 4 et 5 ; il pose une croix en pal derrière l’écu de ses armes.

L’archevêque primat surmonte son écu d’un chapeau de sinople, garni de cordons de soie entrelacés en losanges, quatre rangs de houppes de chaque coté, posées 1, 2 ; 3 et 4. Derrière l’écu une croix double posée en pal, couronne de duc.

Le grand aumônier porte au-dessous de l’écu un livre couvert de satin bleu, avec les armes de France, brodées en or et argent sur le plat. L’évëque porte le chapeau de sinople, avec les cordons à trois rangs de houppes seulement, posées 1, 2 et 3, six de chaque côté, l’écu surmonté de la mitre, posée de front à dextre, la crosse tournée en dehors à senestre. Parmi les grands dignitaires, le connétable portait de chaque côté de son écu une épée nue, la pointe haute, tenue par un dextrochère armé d’un gantelet et sortant d’une nuée il portait timbre de la couronne de sa noblesse. Le chancelier avait pour cimier une figure de reine (la France), qui tient de la main droite le sceptre, et de la gauche les sceaux du royaume, et derrière l’écu de ses armes, deux masses de vermeil en sautoir. L’écu de ses armes, environné du manteau, est timbré d’une couronne ducale, sommée d’un mortier comblé d’or rebrassé d’hermines et bordé de perles. Mêmes attributs pour le garde des sceaux. Le maréchal de France porte pour attributs héraldiques, deux bâtons d’azur, passés en sautoir derrière l’écu de ses armes ; ces bâtons, couverts de velours bleu, sont semés de fleurs de sous les rois de France, d’étoiles sous Louis-Philippe, d’abeilles sous l’Empire. L’amiral a pour attributs hératdjqnes deux ancres d’or passées en sautoir demere lécn de ses armes.

Le grand chambellan a deux clefs d’or passées en sautoir derrière l’écu de ses armes et dont les auneaux se terminent en couronnes. Le grand-veneur, deux cors de chasse placés de chaque côté de son écu.

Les colliers des différents ordres de chevalerie sont l’un des principaux ornements extérieurs du blason ; on en entoure lécu et l’on en fait pendre l’étoile en croix au-dessous. Sous l’empereur Napoléon l", on substitua à la couronne et au casque une toque de velours noir, retroussée de vair ou contre-vair., d’hermine ou contre-hermine, selon le titre plus ou moins élevé du personnage, et surmontée de plumes blanches en nombre déterminé et gradue. Les lambrequins furent constamment alors d’or ou d’argent, contrairement aux prescriptions héraldiques qui veulent qu’Ua soient de la couleur de l’écu et des pièces oa figures.

Les comtes avaient un franc-quartier à dextre, les barons un franc-quartier à senestre avec des attributs variés, selon les fonctions. Les chevaliers portaient ici croix de la Légion d’honneur sur une des pièces honorables du blason.

Les princes et les grands dignitaires avaient à la toque sept plumes, et dans leurs armes un chef d’azur semé d’abeilles d’or ; les ducs, un chef de gueules semé d’étoiles d’argent, et à la toque six plumes ; les comtes sénateurs, cinq, au franc-quartier d’azur à dextre au miroir d’or, en pal, un serpent d’argent qui se mire ; les comtes évêques, cinq plumes, au franc-quartier à dextre d’azur, à la croix pattée d’or ; les comtes militaires, cinq plumes, au franc-quartier à dextre d’azur, à l’épéc haute en pal d’argent, montée d’or ; les barons militaires, trois plumes au franc-quartier à senestre de gueules, à l’épée haute en pal d’argent les barons évêques, trois plumes au franc-quartier à senestre de gueules, à la croix aiaiséc d’or ; les chevaliers, enfin, avaient la toque de velours noir, retroussée de sinople, surmontée d’une aigrette d’argent, pas de gueules, chargé du signe de chevaler légionnaire. Pour les signes intérieurs, voy. notre Manuel complet du blason.

Les plus belles armoiries sont celles de concession, c’est-à-dire celles qui sont concédées par le prince pour des services rendus au pays. Nous allons citer comme exemples les armoiries des Montmorency, des Châteaubriand, de Jeanne d’Arc et de Christophe Colomb. A la bataille de Bouvines, Matthieu I".de Montmorency apporta à Philippe-Auguste seize drapeaux pris à l’ennemi ; mais Matthieu 1~ pouvait à peine se tenir debout ; le roi s’écria, à son aspect eu brave homme, je veux qu’à a l’avenir vous remplaciez votre croix d’argent par une croix de gueules, en souvenir du sang que vous avez versé pour moi, et qu’elle 6<~t