Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/161

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Qu’on se souvienne seulement du récent prodige, raconté par tous les journaux, d’une audience accordée par le Saint Père à cette raclure de dépotoir, à ce résidu d’abcès anticlérical, — dont il faut se garder à tout prix d’écrire le nom diffamant, — que la plus élémentaire pudeur ecclésiastique aurait dû condamner au silence éternel, si sa prétendue conversion n’était pas une sacrilège matassinade ; mais que la bassesse cafarde a dévotement exalté, dans l’espoir que ce vermineux crétin pourrait encore fienter sur les ennemis de l’Église, après avoir si longtemps suppuré sur elle !

Les journaux producteurs de ce document racontaient que Léon XIII avait causé familièrement une demi-heure avec ce pacant et l’avait ensuite congédié en le frétant de sa bénédiction papale pour qu’il s’en allât combattre le bon combat. Ils faisaient observer enfin que c’était là une grandissime faveur accordée rarement par le Souverain Pontife.

Il est probable que les trois artistes royaux dont je vais parler n’auraient pas même obtenu de ce Vicaire de Jésus-Christ le quart de seconde qui suffit à un clin d’œil paternel et que les domestiques du Vatican, en leur jetant vingt portes à la figure, auraient déclaré ne pas même savoir le nom de ces présomptueux étrangers.