Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

raire qui n’existera plus demain, mais qui sévit avec tant de rage depuis tant de mois. Oh ! je n’ai pas l’intention de parler de ce livre sot, si durement condamné par son succès même et qu’admirent, avec unanimité, catholiques et protestants, ce qui est, intellectuellement, la honte des hontes. On a vu des curés le citer en chaire !…

Je n’ai voulu que raconter une anecdote. Voici. L’autre jour, à la gare de Lagny, deux ecclésiastiques appartenant, j’aime à le croire, à l’intelligent diocèse de Meaux, se hâtaient devant moi. L’un d’eux, plus pressé, se précipita, tout à coup, vers un urinoir. — Quo vadis ? lui cria son confrère. Je n’entendis pas la réponse, qui m’était, d’ailleurs, bien indifférente.


LXXI

La plus jolie fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a.


On était aux environs de Sully-sur-Loire, talonné par les Allemands. L’armée française, victorieuse il y avait si peu de jours, s’émiettait sur toutes les routes. Débâcle immense. Le froid était terrible, désespérant.