Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/165

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cain. Les sérosités et les sanies de cet égrotant seraient plutôt capables d’engendrer la peste.

Cependant il y a des mots qui ne connaissent pas plus le repos que le pardon, des mots plus qu’humains qui rôdent comme des loups autour de ceux qui en abusèrent. Ils sont, ces mots, dans la nécessité invincible d’exprimer, n’importe comment et à quelque prix que ce soit, une réalité indiscutable. Si cet homme n’est pas le témoin volontaire de Celui qui est, il faut inévitablement qu’il soit l’involontaire et fantasmatique assistant de Celui qui n’est pas et qui veut aussi ses martyrs.


XCI

S’ensevelir dans le cloître.


Ce Lieu Commun fait partie du petit nombre de tropes qu’on a retenu de l’éducation plus ou moins chrétienne qui se donnait encore, il y a une quarantaine d’années. Généralement, on « s’ensevelit dans le cloître », après avoir « bu le calice jusqu’à la lie », « porté une lourde croix », « gravi son calvaire ». J’ai connu des hommes reluisants qui étaient assez régulièrement « crucifiés ». Mais l’ensevelissement dans le cloître est le dernier coup.