Page:Bloy - Exégèse des Lieux Communs, Mercure de France, 1902.djvu/256

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Plus tard, j’ai eu des notions plus exactes. J’ai su avec précision ce qu’il fallait penser du cœur bourgeois et l’usage qu’on en pouvait faire. Pour tout dire, j’ose me flatter d’avoir mieux conclu que Gargantua lui-même, en son propos torcheculatif. Ici il ne s’agit plus de cœur sur la main, mais d’avoir le cœur bourgeois bien en main, vous m’entendez.

Pour ce qui est des larmes de crocodile, voici ce que m’a dit un illustre voyageur, un célèbre avocat de Bruxelles, l’un des conquérants du Congo belge, le dernier pays où l’on cause :

— Le crocodile est un bateau, il n’existe pour ainsi dire pas, en tant qu’animal, et, par conséquent, ne peut verser aucun pleur. C’est une figuration mythologique du Pauvre par qui l’infortuné Riche, victime de ses exécrables larmes, est assidûment dévoré…

« Faites-le passer à tout mon peuple », disait, il y a cinquante-six ans, Notre-Dame des Sanglots, sur la terrible Montagne.