Page:Bloy - Histoires désobligeantes.djvu/248

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des guanos et qui avait été dévoré par des cannibales de l’Araucanie.

L’ex-mendiant ne fit pas réclamer ses restes, mais réalisa la succession et se mit à faire la noce.

On aurait pu croire que l’invraisemblable et quasi monstrueuse lucidité qui l’avait rendu célèbre allait aussitôt devenir galopante comme une phtisie que précipite le dévergondage. Ce fut précisément le contraire qui arriva.

Quelques mois plus tard, il était radicalement guéri, — sans opération. Il perdit toute clairvoyance et devint même complètement sourd.

Ne vivant plus que pour se rincer les tripes, il était enfin délivré du monde extérieur, par la Taie d’argent.