Page:Bloy - Histoires désobligeantes.djvu/275

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par bonheur, l’édition princeps et rarissime de ce fameux Bottin des Supplices, en quatorze langues, imprimé pour la première fois, au commencement du neuvième siècle, à King-Tchéou-Fou sur les bords du Kiang, par le Plantin du Céleste-Empire, en lut quelques pages et fit pleurer d’attendrissement tous les auditeurs.

Je ne finirais pas si j’entreprenais de rapporter les apophtegmes transcendants que débitèrent, en cette occasion, les femmes parées qui se trouvaient là, et dont la raison est si supérieure à celle de l’homme, comme chacun sait.

D’ailleurs, tout ne sera-t-il pas dit quand on saura que cela se passait chez l’éblouissante vidamesse du Fondement, de qui l’époux trop heureux s’est couvert de gloire en négociant le traité bilatéral, — si longtemps considéré dans les cabinets européens comme un rêve irréalisable, — qui unit désormais, enfin ! la principauté de Sodome à la République Française ?



Ma conscience d’historien ne me permet pas d’omettre un individu bizarre et passablement indéchiffré, dont la mise précaire étonnait dans un tel milieu.

On le surnommait familièrement Apémantus et il était le Cynique. Cette qualité précieuse lui conférait une espèce de bien-venue dans certains groupes