mancier saumâtre et vulpin, qui avait besoin de cette réclame et qui confisqua son agonie, lui faisant la mort plus amère.
Contentons-nous de le nommer simplement Lazare, ce décédé dans la plus parfaite indigence, qui avait le droit de porter l’une des plus larges couronnes comtales de l’Occident.
— Je suis, disait-il, de la race des Êtres qui font l’honneur des autres hommes.
Il ne voulut donc jamais qu’on lui parlât d’une « autre patrie que l’exil » et la vie, par conséquent, fut merveilleusement chienne pour ce pauvre diable sublime.
Un peu plus tard, lorsque se seront éteintes les flammes postiches de la canicule des admirations après décès, ― un peu ou beaucoup plus tard, ― je parlerai de cette mort dont la tristesse et l’horreur, avec soin dissimulées, sont difficilement surpassables.
Car j’ai fort à dire, je vous assure, et la matière noire surabonde.
Tel n’est pas aujourd’hui précisément mon dessein. Je voudrais seulement, à propos de ce Lazare que tout le monde a le droit de supposer imaginaire, vérifier à la clarté d’un déplorable flambeau, l’adage le plus décisif sur les vieilles aristocraties que la Révolution croit avoir tuées.
« Tout homme est l’addition de sa race ». Ainsi