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Page:Bloy - Le Révélateur du globe, 1884.djvu/385

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APPENDICES

rales rappellent encore le miracle des flèches ainsi que l’apparition de Notre-Dame-de-la-Conception sur la Sainte Colline, à l’heure où les Indiens s’efforçaient d’abattre la Croix que lui avait dédiée son fidèle serviteur, Christophe Colomb.

« On ne saurait, dit le commissaire de la République française, Dorvo Soulastre, se faire une idée de la ferveur des habitants… Ils viennent en grand nombre, de fort loin et à grands frais, déposer dans cette église de riches présents, en échange desquels ils obtiennent de petites portions de ce bois qui ne s’épuise point, quelque grande qu’en ait été et que soit encore la distribution qui s’en fait[1]. « L’affluence des pèlerins a permis d’élever là un monastère de Franciscains pour le service religieux. Le couvent est attenant à l’église. Sa cour forme une belle terrasse d’où l’on découvre la belle plaine de la Véga, à laquelle on a donné par excellence, et sans doute en raison de son étendue, le surnom de Royale… Nous remontâmes à cheval. Enfin, au moment de rejoindre notre route, nous rencontrâmes une troupe de pèlerins et de pèlerines de tout âge et de toute couleur, qui allaient faire leurs dévotions à l’ermitage[2]. »


« On le voit :

« Au commencement de ce siècle, le culte de la vraie Croix plantée par Colomb se perpétuait encore parmi les populations d’Hispaniola. Le temps, les bouleversements du sol et des hommes n’avaient pu l’effacer du cœur des habitants.

  1. Dorvo-Soulastre, Voyage par terre de Santo-Domingo, capitale de la partie espagnole de Saint-Domingue, au cap Français, p. 61.
  2. Dorvo-Soulastre, Voyage par terre de Santo-Domingo, capitale de la partie espagnole de Saint-Domingue, au cap Français, p. 73.