Page:Bloy - Les Dernières Colonnes de l’Église, Mercure de France, 1903.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
j. k. huysmans

dieuserie pour bondieuserie, assurément ce n’était pas la peine de changer.

Pour être juste, néanmoins, autant que magnanime, ce qui n’est pas très-facile avec un auteur si peu engageant, il faut reconnaître que, malgré ses tares, Huysmans a tout de même quelques bons endroits, surtout dans cette Sainte Lydwine. Le sujet l’a miséricordieusement porté un assez grand nombre de fois. Dans la gueuserie incomparable de la littérature catholique, on comprend que cela étonne les imbéciles, que cela les scandalise même, et qu’il soit regardé par eux comme un dangereux prodige. Au milieu de tant de guenilles, ce rapiécé a l’air de marcher dans la pourpre.

Il y a des pages, comme la plupart de celles du chapitre IV, capables d’honorer n’importe qui ; mais, là encore, dans cette eau limpide où trempe la lumière, on aperçoit d’autant mieux des bêtes noires qui font reculer. Ah ! si Des Esseintes pouvait, une bonne fois, renoncer aux trouvailles !