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les dernières colonnes de l’église

trop et mieux que personne, mieux sans doute que Huysmans lui-même, ce que sa conversion a coûté, mais je crains aussi de savoir ce qu’est devenu le Don de Dieu. Si le malheureux a fait un pas, qu’il en fasse un autre. Chrétien, alors, de la tête aux pieds, il se détournera de ses livres pour demander pardon à ceux qui ont acheté si cher sa pauvre âme et qu’il a si odieusement abandonnés…

Le cœur me manque pour continuer, surtout quand je songe qu’après Sainte Lydwine il faudra encore parler de L’Oblat, dont l’ennui pleut sans intermittence dans un si morose et si monotone décor.

Mais comment pourrais-je, sans pitié ou sans colère, me souvenir du pauvre vieil historien de sainte Lydwine, le vénérable Bruchman, ou Brugman, dont le livre, écrit en latin et publié par les Bollandistes, m’a tellement suffi depuis des années, même dans la traduction française, que Huysmans — est-il besoin de le dire ? — place immédiatement au-dessous de tout ?