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les dernières colonnes de l’église

On se demande où peut bien être la place de la pensée dans des livres dont l’unique objet paraît être de nous tenir au courant des lectures de leur auteur. L’inintelligence des choses dont il parle à coups de citations serait incroyable si on ne se souvenait pas que Huysmans a débuté dans la maison et sous l’aile du Crétin des Pyrénées.

En veut-on quelques exemples ? Après une explosion d’étonnement sur l’accomplissement des Prophéties, il finit par cette ânerie colossale qui démontre qu’il n’a jamais eu même un commencement de compréhension des Saints Livres :

« En supposant, par impossible, que les Évangiles disparaissent, l’on pourrait les reconstituer, narrer en abrégé l’existence (sic) du Sauveur qu’ils racontent, rien qu’en consultant les révélations messianiques des Prophéties[1]. »

Le pauvre homme, catholique d’hier et par conséquent très-altier, qui n’avait jamais ouvert une Bible avant sa conversion, n’en revient pas

  1. La Cathédrale, page 316.