Page:Bodin - Le Roman de l’avenir.djvu/53

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trer en contemplation de la suprême intelligence, source de tout bien ; tandis que les physiologistes, les expérimentateurs, gens tout positifs, et en garde contre les hallucinations, pensent que le meilleur moyen d’arriver à quelque résultat dans la recherche de la vérité, est tout simplement de maintenir son cerveau à l’état normal, ses organes en bonne santé, et de fortifier sa raison sur ce terrain solide, au lieu de la lancer sur une mer où elle court de grands risques ; enfin, de ne pas choisir, comme de bons guides pour l’entendement, le sommeil, l’ivresse ni la folie. Vous voyez que je ne néglige jamais l’objection. Mais le subtil et savant Fabio ne manquait point de réponses très-spécieuses sur ce point ; il les présentait avec une calme et patiente conviction, quand il ne se laissait pas entraîner à l’éloquence de l’enthousiasme. Bref, cet honnête illuminé était ce que dans le monde on appelle par bienveillance une