Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/466

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

~

382 NOTES DU LIVRE IV.

on autem supra mentem, intellectum, Noüv, indeque dicitur Hpévoia, Fatum Providentia est delapsa in mundum, dux et praëses causarum et legum quibus summa rerum ad boni normaux regitur. Fatum autem quod a bono pendet, peu det et à Provitlentia, dum contra Providentia, << qute ipsum bonum est in actu, supra l*’atum eminct. Quidquid igitur Fati est, est et Providentiae. Cogitari vero potest aliquid quod, quum in xr munduni non cadat, Fati xiui el“f’ugint, et uni Providentiac subjeetuni sit, quant certe nihil omnino el’t’ugere potest, quippe oninino niliil <: bono et uno potest carere. »

tx C’est avec raison qulon définit la Providence le bien lui-même en exercice, parce que l’iclee que nous nous en Faisons est inséparable de llidce du bien. Mais le bien est la même chose que l’unité. Uiiitelligence, l’esprit, le Noüg, ne vient qu’après l’unite et le bien, et tend toujours à Sieurapprocher. Done la Providence, qui procède de l’unité et du bien, est supérieure à l’intelligence, à llesprit, au Noüç, et pour cette raison on lui donne le nom de llpôvoiai. Le Destin est la Providence appliquée au monde, le principe primordial des causes et des lois pa1· lesquelles l’univers est gouverné conformément au bien. Mais le Destin, par cela même qu’il est subordonné au bien, est également subordonné à la Providence, tandis que la Providence, qui est le bien en exercice, domine le Destin. Done tout ce qui appartient au Destin appartient aussi à la Providence. Mais on peut imaginer quelque chose qui, n’étant pas soumis aux lois du monde, échappe a l’action du Destin et n’obéisse qu’à la Providence, à laquelle rien ne peut échapper entièrement, puisqu’il n’est rien qui puisse se passer du bien et de l’umté. ¤> Nora 19. PAGE 251.

Soit donc que certains esprits de nature divine viennent en aide au Destin....

Ce passage est assez obscur, et nous n’en avons trouvé dans aucun commentateur une explication satisfaisante. Platon s’était contenté de faire administrer le monde, sous la direction suprême de la Providence, par des génies intermédiaires, des dénzunx, comme il les appelle, et par des forces particulières nées du mouvement des astres. A ces ministres de la volonté divine, Boèce a voulu adjoindre d’autres agents, et il laisse sa pensée dans une obscurité où il est bien difficile de se reconnaître. Qu’est-ce que ce : sxprits de nature divim : qui viennent en aide au Destin ? Sont-ce les démons de Platon ? On pourrait le croire, s’ils n’étaient pas désignés un peu plus loin, Qu’est-ce que cette âme dont le Destin emprunte aussi le concours ? L’àme du monde apparemment ; mais il eût été bon de le dire. Que faut-il entendre encore par ces mots I