Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/338

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Arnauld, le grand Amauld, fit mon apologie[1].
Sur mon tombeau futur, mes vers, pour l’énoncer,
Courez en lettres d’or de ce pas vous placer :
Allez, jusqu’où l’Aurore en naissant voit l’Hydaspe[2],
Chercher, pour l’y graver, le plus précieux jaspe :
Surtout à mes rivaux sachez bien l’étaler.
SuMais je vous retiens trop. C’est assez vous parler.
Déjà, plein du beau feu qui pour vous le transporte,
Barbin impatient chez moi frappe à la porte :
Il vient pour vous chercher. C’est lui : j’entends sa voix.
Adieu, mes vers, adieu, pour la dernière fois.

  1. Arnauld avait fait une dissertation pour justifier Boileau contre ses détracteurs.
  2. Fleuve des Indes.