Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
II
Dans ses chansons immortelles,
Comme un aigle audacieux,
Pindare, étendant ses ailes,
Fuit loin des vulgaires yeux.
Mais, ô ma fidèle lyre !
Si, dans l’ardeur qui m’inspire,
Tu peux suivre mes transports,
Les chênes des monts[1] de Thrace
N’ont rien ouï que n’efface
La douceur de tes accords.
III
Est-ce Apollon et Neptune
Qui, sur ces rocs sourcilleux,
Ont, compagnons de fortune[2],
Bâti ces murs orgueilleux ?
De leur enceinte fameuse
La Sambre, unie à la Meuse,
Défend le fatal abord ;
Et, par cent bouches horribles,
L’airain sur ces monts terribles
Vomit le fer et la mort.