Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/484

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Allons, ma main, du moins sauvons l’argent,
Puisqu’aussi bien il faut perdre l’estime.

Oui, mon esprit s’étoit déçu.
Autant que mon honneur, mon intérêt me presse :
Que je meure en rimant, ou meure de détresse,
J’aurai mon style dur comme je l’ai reçu.
Je m’accuse déjà de trop de négligence.
Courons à la vengeance :
Et tout honteux d’avoir tant de froideur,
Rimons à tire-d’aile,
Puisqu’aujourd’hui La Serre est le tondeur,
Et le tondu, père de la Pucelle.


Scène V.

CASSAIGNE, LA SERRE.
CASSAIGNE.

A moi, La Serre, un mot.

LA SERRE.

Parle.

CASSAIGNE.

Ote-moi d’un doute.
Connois-tu Chapelain ?

LA SERRE.

Oui.

CASSAIGNE.

Parlons bas, écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
Et l’effroi des lecteurs de son temps ? le sais-tu ?