Page:Bois - L’Au delà et les forces inconnues.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
193
L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

chir, à songer d’où l’on vient, où l’on va, ce que l’on est… Tout cela Mystère !… Quoi ?… »

Henri Becque avait quitté son ton d’ironie et peu à peu il se laissait aller à cette mélancolie que suggère l’Inconnu. Il me dit quelques vers d’une sûreté de rythmes classiques et d’une beauté intérieure dans le goût des sonnets de Sully Prudhomme… Je profitai de cette accalmie de parisianisme aigu pour poser discrètement la question bien moderne de la suggestion.

— La suggestion, l’hypnotisme, le spiritisme… Quoi ? On m’a raconté bien des choses curieuses… On ne sait pas encore tout. Pour ce qui est de m’endormir, jusqu’à présent mes confrères seuls s’en chargèrent…

Henri Becque se plaît à fuir ce terrain vague du mysticisme, il s’échappe vers la littérature, fait une querelle aux jeunes écrivains de ne pas conserver de rythmes fixes. — « Là-dessus je suis de l’avis de ce bon Coppée » termine-t-il.