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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

cot, il écrivit, en précurseur, un roman qui traite de l’hypnotisme : Jean Mornas.

Voici, sur le spiritisme, l’opinion du spirituel chroniqueur de la Vie à Paris. Il critique avec un bon sens avisé les petits cénacles fanatiques et la vénalité des charlatans.


« J’ai beaucoup suivi jadis les expériences et fréquenté les réunions de spirites et il m’en est resté le souvenir de bonnes duperies fort intéressantes.

« Il y avait, dans ces réunions bizarres, un ramassis singulier de croyants et de détraqués. De vieilles gens surtout, de pauvres vieilles femmes qui prolongeaient par l’illusion du rêve leur existence finie, leur vie gâchée et demandaient à l’invisible le spectre de leurs défuntes amours. Je me rappelle une sorte de Niobé en caraco noir, un mauvais chapeau planté sur ses cheveux blancs, et qui suivait d’un œil avide, avec une expression de touchante extase, les mouvements d’un guéridon où on lui disait que passait, palpitait l’âme de son fils.

« Son fils perdu, son enfant mort, il était donc