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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

La fenêtre était ouverte ; celle de ma chambre devait, je m’en souvenais, l’être aussi… Je résolus, au lieu de descendre l’escalier, de me rendre chez moi par les airs. C’est ce que je fis. Je pris la revue sur ma table et je revins, toujours aériennement, par le Louvre et la Seine. Cela fut si vite fait que la maîtresse de maison se retournant vers moi : « Monsieur Leconte de Lisle, dit-elle, vous n’êtes pas aimable, vous n’avez pas bougé encore. — Si fait, répliquai-je, je reviens de chez moi. » Et comme preuve je tirai la revue de ma poche et lus mes vers… »


Après ce récit, Leconte de Lisle, qui était non seulement un très grand poète mais un cerveau très lucide, ajoutait : « Cela m’est arrivé, mais je n’y crois pas. » Que les spirites ne raisonnent-ils ainsi ?

— Vous n’en aimez pas moins ces histoires merveilleuses…

— Oui, c’est vrai, et vous le savez bien ; sans admettre leur réalité, je les aime. M. Renan les détestait. Et je m’en suis toujours étonné. Lui,