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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

sonnelle, restreinte et, cette fois, sans conséquences sociales, en la personne de M. François Coppée, le poète des Intimités et du Passant. Qui s’attendait à ce que M. François Coppée eût ses « voix », sa voix plutôt ? Elle semble d’ailleurs assez parente de ce daïmon que Socrate croyait entendre, avec cette différence pourtant que le philosophe grec en recevait des ordres ou des avis toujours prohibitifs, tandis que François Coppée y trouva seulement une approbation ou une critique de ses actes.


« Si je ne suis pas superstitieux, nous écrivait le poète il y a quelques années, c’est apparemment qu’il ne m’est jamais rien arrivé qui ressemblât à du surnaturel. Et pourtant si ; et je veux vous décrire une hallucination dont j’ai été l’objet quatre ou cinq fois dans le cours de mon existence, pas davantage.

» C’est toujours quand je suis au lit, et peu de temps après que j’ai éteint ma lumière, que se produit le phénomène. J’entends alors distinctement — ou du moins je crois entendre — une voix qui m’appelle par mon nom de famille : Coppée.