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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

» Assurément, je ne dors pas dans ce moment-là ; et la preuve, c’est que, malgré la grosse émotion et le battement de cœur que j’éprouve alors, j’ai toujours — toujours, vous entendez bien — immédiatement répondu « — Qui est là, qui me parle ? »

» Mais jamais la voix n’a rien ajouté à son simple appel.

» Cette voix, je ne la connais pas. Elle ne me rappelle ni la voix de mon père, ni la voix de ma mère, ni celle d’aucune autre personne à qui je fus particulièrement cher ou que j’ai beaucoup aimée et qui n’est plus. Mais elle est, je le répète, claire et distincte, et — ce qui est tout à fait remarquable et, je vous l’assure, effrayant — elle semble toujours par l’accent qu’elle donne à ce mot — mon nom, tout court — elle semble, dis-je, répondre au sentiment dont je suis animé.

» Je n’ai entendu cette voix que très rarement et dans des circonstances assez graves de ma vie morale, lorsque j’avais du chagrin ou que j’étais mécontent de moi. Et toujours la voix a