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LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

la lune rognée par les nuages et les enchantements des sorcières, un pâle rayon de soleil succède dans un « cocorico » triomphant. Alors le cauchemar de l’enfer s’effiloche comme une fumée malsaine ; c’est une débâcle immense dans l’aurore, puis l’absolu effacement ; et les herbes foulées qui se redressent oublient jusqu’aux vestiges des piétinements et des convulsions… Une larme du jour a suffi pour exterminer Satan et son peuple ; — la Lumière tue le Mal.

Maintenant le sabbat des siècles passés se rapetisse à de douteux conciliabules, bourgeois, mais toujours impies, depuis les petites chapelles de Bruges jusqu’aux officines mystérieuses de Paris, çà et là, non loin du Panthéon, par exemple, où, si j’écoute des indiscrétions incomplètes de femmes terrifiées, le Pandœmon, invoqué par Huysmans, s’est établi ; mais le sabbat, qui s’est civilisé et s’empanache de science, a trouvé