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LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

Trente permettaient à certains cardinaux de sourire en pensant dans leur âme qu’on ne pourrait déraciner la foi aux puissances de l’Olympe. Mais l’idée juive de l’unité a triomphé. Pour recréer un paganisme populaire, il faudrait que l’on admît la pluralité des causes et que cette idée, descendant dans les masses, fit naître de nouvelles légendes… Au fond, cependant, le polythéisme existe, c’est le culte des morts…

— Le spiritisme ?

— Non, je pense que les spirites s’abusent ; mais je puis croire que ceux qui vécurent interviennent dans nos affaires pour nous protéger.

— En effet, mais j’ai peine à comprendre qu’on puisse adorer les dieux qui eux sont sans forme, qui n’existent pas.

— Mais les dieux ont un corps. Artémis la chasseresse, c’est le croissant de la lune, semblable à un arc. Apollon, c’est le soleil.