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LES DERNIERS PAÏENS

bruissement d’ailes de mes colombes. Eh bien ! ma foi ! si les hommes nous méprisent tant pis pour eux. Depuis qu’ils ont brisé nos magnifiques statues, les sculpteurs d’aujourd’hui ne font plus que de la « ripopée ». Parlez-moi du fameux Milo ! — Alors Jupiter qui rassemble au loin les nuages, lui répondit : « Tu as raison, fille de l’écume, toi, que les physiciens d’aujourd’hui appellent, je ne sais pourquoi, l’attraction. Les mortels ne savent plus dessiner ; que ce soit là leur punition. Les autres dieux feront ce qu’ils voudront, mais quant à moi, malgré les blasphèmes d’Anna, je veux continuer à répandre ma rosée céleste sur la terre féconde. — Tu as sagement parlé, père des Dieux et des hommes, répondit le divin Soleil, que nous importe l’encens des mortels ? Ne nous suffit-il pas d’entendre à chaque aurore l’hymne universel de la nature renaissante ? Et toi, Vénus au doux sourire, qu’importe que