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LISCHEN.
–––––––J’accepte, frère, merci.

(Elle ouvre son porte-monnaie et laisse tomber sa lettre.)

FRITZCHEN.
–––––––Une lettre !
LISCHEN.
–––––––Une lettre ! Ma pauvre lettre,
––––Oui c’est le père Schwartz, en passant à Paris,
––––––––Qui me l’a fait remettre.
FRITZCHEN.
–––––––Que vois-je ? ah ! mais vraiment,
–––––––C’est écrit par notre vieux père.
LISCHEN.
––––––––Tu lis donc couramment,
–––––––Quel bonheur ! lis donc vite, mon frère.
ENSEMBLE.
––––––––Voyons vite, lisons
––––––––Commençons, commençons.
FRITZCHEN, lisant.

« Ma chère Lischen, je t’écris à peine relevé d’une maladie qui a failli me tuer ; j’ai compris qu’il fallait que je te dise un secret que je cache depuis longtemps. » (Parlé.) Un secret ! (continuant.) « Une de mes sœurs avait été trompée ; je recueillis l’infortunée pour cacher la honte de la famille, elle allait donner le jour à un petit innocent, presque en même temps que ma femme. Grâce à cette circonstance et à la discrétion du brave médecin qui nous secondait, tout le village me crut père de deux jumeaux. Voilà la vérité, que j’ai cru te devoir, je n’en compte pas moins sur ton amour de fille, comme tu peux compter sur mon amour de père, au logis comme dans mon cœur, tu seras toujours la petite sœur de Fritzchen. »

FRITZCHEN.
–––––––Ah ! bonheur, Lischen, Je tremble
––––––––––Partons ensemble.
–––––––Et de quelle nouvelle ardeur
–––––––Nous pourrons répéter en chœur
ENSEMBLE.
–––––––––Je suis Alsacienne,
–––––––––Je suis Alsacien, etc.


FIN.