tira son attention et il entendit les derniers mots. Il s’avança la main tendue, l’Irlandais la saisit avec une vive émotion :
« Je suis venu exprès de Baltimore, général, pour vous toucher la main. J’ai trois fils nés pendant la guerre, je les ai appelés Beauregard[1], Fitz Lee[2], et Robert Lee. Ma femme ne m’aurait jamais pardonné si j’étais retourné là-bas sans vous avoir vu, » et il disparut.
À mesure que passèrent les semaines, puis les mois, les témoignages d’admiration arrivèrent, non plus d’Amérique seulement, mais du monde entier.
Jadis Cuba avait offert à Lee, alors simple lieutenant-colonel, le commandement de son armée ; maintenant, c’était de toutes parts que lui parvenaient des invitations à transporter sa demeure hors d’une contrée qui ne pouvait plus lui rappeler que des malheurs. L’Angleterre se signala par le nombre de ses appels. Des grands seigneurs,