de sagesse n’est pas trop bien établie, et que tu as déjà donné deux ou trois scènes qui t’ont fait connoître de toute la ville ?
Tant mieux ! Les gens de mérite ne perdent rien à être connus.
Oui ; mais le malheur est que tu n’es pas ici connu en beau : on t’y tourne partout en ridicule. On dit que tu es un gentilhomme français si zélé pour la politesse de ton pays, que tu es venu exprès à Londres pour l’y enseigner publiquement, et pour apprendre à vivre à toute l’Angleterre.
Elle en auroit grand besoin, et j’en serois très capable.
Mais sais-tu, mon petit parent, que l’amour aveugle que tu as pour les manières françaises te fait extravaguer ? qu’au lieu de vouloir assujettir à ta façon de vivre une nation chez qui tu es, c’est à toi à te conformer à la sienne, et que, sans la sage police qui règne dans Londres, tu te serois déjà fait vingt affaires pour une ?
Mais sais-tu mon grand cousin, que trois ans