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IX

Dagobert sur le champ de bataille.


Délivré d’un mauvais maître, conseillé par Éloi, et sans cesse soutenu par les paroles de saint Denis, Dagobert fit commencer les travaux nécessaires à la restauration de la chapelle, et montra, par toutes ses actions, qu’il avait une âme royale. Chlother détacha de ses États le royaume d’Austrasie et le lui donna, après l’avoir marié à Gomantrude, cousine de sa seconde femme Sichilde. Les noces, faites à Clichy, furent célébrées par tous les poëtes gallo-romains.

Mais Dagobert était tout jeune encore. Il ne tarda pas à prouver qu’il était digne du trône. Les Saxons, le croyant timide, franchirent l’Elbe et le Véser, pour s’emparer de ses meilleures villes de Germanie. Sans hésiter, Dagobert réunit à Metz une petite armée, franchit le Rhin et marche à l’ennemi. Il était à la tête de ses soldats. L’armée austrasienne, trop peu nombreuse, fut forcée à la retraite ; mais Dagobert se signala par son indomptable courage : l’épée nue à la main, il enfonçait le poitrail de son cheval dans les rangs les plus épais de l’ennemi et les rompait. Un des soldats saxons, s’approchant de lui pendant qu’il repoussait les attaques de tout un escadron, lui dé