était le centre de tous les mouvemens du
corps politique. Nous ne lui refuserons pas
du talent, même un certain génie : il avait
en peu de temps mis les affaires de l’île
dans un bon système : il avait fondé une
université où, la première fois peut-être
depuis la création, l’on enseignait dans
nos montagnes les sciences utiles au
développement de notre raison. Il avait établi
une fonderie, des moulins à poudre, des
fortifications qui augmentaient les moyens
de défense : il avait ouvert des ports qui,
encourageant le commerce, perfectionnaient
l’agriculture : il avait créé une marine
qui protégeait nos communications,
en nuisant extrêmement aux ennemis. Tous
ces établissemens, dans leur naissance,
n’étaient que le présage de ce qu’il eût fait un
jour. L’union, la paix, la liberté étaient
les avant-coureurs de la prospérité nationale,
si toutefois un gouvernement mal
organisé, fondé sur de fausses bases, n’eût
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